Ministre de la Science et de la Technologie dans le gouvernement de René Lévesque de 1982 à 1984, Gilbert Paquette est professeur émérite de l'Université TÉLUQ et chercheur à l'Institut de recherche LICEF qu'il a fondé en 1992.
Parcours académique. De 1965 à 1969, il fut professeur et directeur du département de mathématique au Cégep de Maisonneuve, puis coordonnateur provincial des mathématiques pour les cégeps du Québec de 1968 à 1970 et président de l'Association des mathématiciens du Québec de 1970 à 1973. Professeur à l'Université TÉLUQ et à l'UQÀM à compter de 1985, à son retour de l'Assemblée nationale, il obtint un doctorat en informatique de l'Université du Maine (France) en 1991. Par la suite , il fonde en 1992 du Laboratoire de recherche en informatique cognitive et environnements de formation (LICEF) de la Télé-université, devenu depuis l'Institut de recherche LICEF. Il est itulaire de la Chaire de recherche du Canada en ingénierie cognitive et éducative de 2001 à 2015 et dirige le réseau pan canadien de recherche LORNET sur les technologies d'apprentissage, de 2003 à 2008. Il est aussi auteur de plus d'une trentaine de chapitres de livres, d'une soixantaine d'articles de revues scientifiques ou de conférences avec comités de lectures et de plus de 80 conférence invitées au Québec et dans d'autres pays. Il participe au comité scientifique de six revues. Le , il a reçu à Paris, en Sorbonne, un doctorat Honoris Causa de l'Université Pierre et Marie Curie.
Parcours politique. Militant du Parti québécois depuis sa fondation, Gilbert Paquette a exercé différentes fonctions au sein de ce parti, dont président du Parti québécois de la région de Montréal-Centre, et membre de l'exécutif national du parti de 1972 à 1974. Il est élu député de Rosemont à l'Assemblée nationale du Québec le 15 novembre 1976. À l'Assemblée nationale, il préside le groupe de travail de députés sur la loi 101 avec Camille Laurin. À l'approche de 1980, avec Jean-Pierre Charbonneau, L'Option, un livre qui occupera la première place de la catégorie "essais" pendant 14 semaines. Par la suite, il est nommé par le premier ministre Lévesque comme membre du comité de stratégie de la campagne référendaire de 1980. Réélu en 1981 comme député de Rosemont, il est nommé adjoint parlementaire du ministre de l'Éducation Camille Laurin, puis ministre de la Science et de la Technologie dans le cabinet Lévesque de à. Il démissionne de son poste en compagnie de six autres ministres pour protester contre la stratégie du « beau risque » proposée par le premier ministre. Il sera l'un des membres fondateurs du Rassemblement démocratique pour l'indépendance qui décide de poursuivre quand même la promotion de l'indépendance.
De 2007 à 2012, il est président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO) et il met sur pied le réseau Cap sur l'indépendance qui regroupe une trentaine d'organisations indépendantistes de la société civile. Il préside le Conseil de la souveraineté du Québec dont il a réalisé la transformation et l'ouverture à l'ensemble des organisations de la société civile sous le nom des Organisations unies pour l'indépendance du Québec (OUI-Québec), créée le En , il est candidat dans LaSalle—Émard—Verdun pour le Bloc québécois lors des élections fédérales de 2015. En , il devient vice-président national du Bloc Québécois, réélu à ce poste en aout 2018 où il sera chargé de rédiger la synthèse du programme de ce part, adopté le . À partir d', il milite dans le Mouvement Québec Indépendant (MQI) qu'il a contribué à fonder avec Martine Ouellet, ex-cheffe du Bloc québécois.
Il a aussi publié plusieurs ouvrages politiques dont L'Option, 1979, avec Jean-Pierre Charbonneau, La nécessaire alliance, 2008, L'indépendance maintenant, 2010, Forger notre avenir - Bilan des États généraux sur la souveraineté, 2014, Un pays en tête, 2017 et Le sens du pays - Refonder le Combat indépendantiste en 2020.