Conférence de Frédéric Lacroix.
Résumé. Geste politique phare du premier gouvernement du Parti québécois, la loi 101 devait rendre le Québec « maintenant et pour toujours français ». Or la situation du français est catastrophique non seulement sur l’île de Montréal, mais aussi dans ses couronnes. La loi 101 serait-elle un échec ? Bien que langue officielle du Québec, le français est de plus en plus rétrogradé́ au statut de langue seconde à Montréal alors que la langue première, le véhicule de culture, est de plus en plus l’anglais. Or, une culture ne peut se déployer et survivre en tant que langue seconde. Il est encore temps de renverser la tendance, mais que, pour ce faire, des gestes politiques forts devront être accomplis, sans crainte d’ébranler certains faux consensus.
Note biographique. Scientifique de formation, chroniqueur à L’Aut’journal, Frédéric Lacroix s’intéresse depuis plus de vingt-cinq ans à la question linguistique, en particulier aux effets des institutions sur la vitalité́ de la langue. Il a reçu, en 2017, le prix André́-Laurendeau de la revue L’Action nationale pour son article « La brèche collégiale ».