23.04.17 - Ingérence canadienne dans les référendums québécois.

Conférence (Audio) de Robin Philpot

 Robin Philpot est éditeur, journaliste, auteur et traducteur. il nous a livré ses réflexions sur les suites du référendum de 1995 où il avait publié son remarquable ouvrage, ''Le référendum volé'', pour éviter que cela se reproduise au Québec lors d'un autre référendum, il faut aller au-delà des moyens purement administratifs internes. Il faut revoir l'ensemble de la stratégie politique souverainiste. Et cela commence par repenser la place du Québec dans le monde et comment établir des relations internationales qui répondront à nos intérêts dans un monde qui change à vue d'œil." 

 Vous pouvez écouter la chronique ''Le pied à Papineau'' de Robin Philpot qu'il a donné à CKVL FM, 100,1, Montréal. 

 Ingérence canadienne dans les référendums québécois. Que faire pour l’empêcher? Alors qu'on parle sans cesse d'une supposée ingérence chinoise dans les élections canadiennes, on semble avoir oublié l'ingérence canadienne illégale, documentée et même vantée dans le référendum québécois du 30 octobre 1995. Dans cette chronique inspirée d'une conférence donnée au Mouvement Québec indépendant, Robin Philpot fait un retour sur la stratégie référendaire de M. Jacques Parizeau à partir de 1988, pour ensuite établir les conditions qui permettront d'éviter une telle ingérence une autre fois. Il évalue d'abord trois éléments du référendum de 1995.

  1.  Le plan de reconnaissance d'une victoire du OUI en 1995 échafaudé par le Premier ministre Parizeau
  2. Le plan financier du Premier ministre Parizeau
  3. Le plan référendaire.

  Il décrit ensuite comment le monde a évolué d'un monde multipolaire en 1988 (Bloc de l'Est, Les États-Unis, La France gaulliste et la Francophonie), vers un monde unipolaire (États-Unis) et ensuite le monde multipolaire émergeant. Il est important, selon lui, que le Québec veille d'abord à ses intérêts, évite de marcher au tambour de Washington alors que personne ne connaît l'issue des crises internationales actuelles et garde le maximum de portes ouvertes. Il en va de la reconnaissance internationale d'un Québec indépendant et de la protection du processus démocratique québécois. Bref, il faut parfois savoir dire NON et se taire pour pouvoir se dire OUI. Il note que dès 2008, Jacques Parizeau, voyant que la France sous Sarkozy avait abandonné la politique étrangère gaulliste, lui avait signalé les excellentes relations que le Québec avait avec Lula et Dilma Rousseff du Brésil. Il déplore que les positions adoptées par les porte-parole du Bloc Québécois, seuls souverainistes élus qui abordent les question internationales, ne sont pas à la hauteur de la vision de Jacques Parizeau. Exemple: Gilles Duceppe, qui a annoncé que la politique étrangère d'un Québec indépendant serait la même que celle du Canada; Yves-François Blanchet, qui assure le président Joe Biden que les indépendantistes sont « de fiers alliés » des États-Unis; le Bloc Québécois, qui croit comme l'évangile tout ce qui arrive des sources anonymes du SCRS au sujet de la Chine et qui ne met pas en doute le travail de la GRC. Ont-ils oublié ce que ces deux corps policiers canadiens ont fait au Québec. Sur le plan référendaire, il revient sur les multiples façons dont le Canada a violé les lois québécoises et les millions de dollars dépensés illégalement pendant la campagne référendaire québécoise. Et les bémols sur le plan du déroulement du référendum de M. Parizeau.

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