20.10.14 - La gestion des dettes publiques en temps de pandémie.

Conférence de Pierre Beaulne.

Résumé. À l’occasion de la pandémie, les banques centrales ont ressorti l’artillerie lourde pour soutenir les entreprises et pour aider les gouvernements à compenser la chute des recettes fiscales et les programmes de soutien du revenu. L’intervention du gouvernement canadien à l’égard de la pandémie, combinée à la détérioration marquée de l’économie, propulsera le ratio de la dette fédérale de 31,1 % du PIB à environ 50 %. Au Québec, les conséquences de la pandémie feront aussi grimper la dette brute de 43 % du PIB à 50 %.

Dans une telle éventualité, le pouvoir de dépenser du fédéral s’en trouvera accru et celui du Québec restreint parce qu’il gère les responsabilités les plus coûteuses. L’Histoire nous enseigne que les périodes de cataclysme ont toujours servi à Ottawa à renforcer la centralisation des pouvoirs. Il est plus que temps que le Québec prenne en main les rênes de sa destinée pour éviter de sombrer dans la marginalité et se donner les moyens de stimuler la croissance économique par des investissements dans la transition écologique et la bonification des transferts aux personnes.

Notes biographiques.  Pierre Beaulne, économiste à l’emploi de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) de 1975 à 2012, a assumé les fonctions de conseiller sur les dossiers de rémunération lors des négociations du secteur public et parapublic. Chercheur et analyste sur les questions plus générales touchant l’économie et les finances publiques, il est l’auteur de nombreux articles et billets sur la politique budgétaire, les dépenses publiques, la taxe Tobin, le taux unique d'imposition, la réforme de la fiscalité et le financement de la santé.

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